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LES 7 questions

Le « Monstre du conseil »: comment rester curieux plus longtemps

Vous êtes vous déjà demandé comment être un meilleur leader dans votre vie personnelle et professionnelle? Un bon point de départ pourrait être d’observer comment vous agissez dans une situation où on vous demande conseil. Vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’une approche à privilégier dans ce contexte est de poser des questions plutôt que d’aller directement dans le conseil. L’expert et auteur Michael Bungay Stanier s’est penché sur le sujet et voici les grandes lignes de sa théorie. 

Le « Monstre du conseil »

Un des concepts centraux présentés par Michael Bungay Stanier est le « Monstre du conseil ». Nous en avons tous un qui sommeille en nous et qui se réveille à la seconde où quelqu’un se tourne vers nous pour avoir un conseil. Le « Monstre du conseil » n’est pas mauvais en soi, il part d’une bonne intention, soit celle d’aider la personne qui demande conseil, mais concrètement, il peut causer plus de tort qu’autre chose. 

Michael Bungay Stanier explique qu’il y a trois manières dont notre « Monstre du conseil » peut nuire. Les voici: 

1- Nous nous attardons au mauvais problème. 

Lorsqu’une personne vient vers nous en demandant conseil, elle n’a généralement pas tout le temps ciblé quel est le réel défi qu’elle vit. Si nous donnons un conseil rapidement, sans en savoir plus sur la situation, nous risquons de passer à côté du réel problème de notre interlocuteur. 

2- Notre conseil n’est tout simplement pas si bon que cela… 

Nous sommes tous et toutes rempli.e.s de bonnes intentions, mais parfois, il arrive que nos conseils ne soient tout simplement pas si bons que cela… Nous avons tous certains biais ou des expériences qu’on transpose sur les autres qui affectent parfois notre capacité à donner un conseil pertinent pour la personne qui en a besoin. 

3- Nous enlevons de l’autonomie aux gens qui reçoivent nos conseils.

Cela peut sembler gros à affirmer, mais en donnant des conseils, surtout lorsque nous avons l’habitude d’en donner souvent et rapidement, il est possible que cela enlève de l’autonomie aux gens qui les reçoivent. En donnant un conseil, on se positionne en quelque sorte comme « ayant la bonne réponse », au détriment de la créativité et de l’ingéniosité de la personne qui cherche de l’aide. 

À l’inverse, en retenant notre « Monstre du conseil », on permet à notre interlocuteur de décortiquer sa situation et d’arriver éventuellement à son propre conseil. Et ça, c’est un signe de bon leadership à appliquer dans nos vies personnelles et professionnelles! En priorisant le développement personnel de la personne qui nous demande conseil plutôt que notre satisfaction d’aider rapidement et efficacement, on contribue à sa croissance et à sa réussite.

Comment éviter le piège du « Monstre du conseil »

Michael Bungay Stanier propose quelques pistes de réflexion afin d’éviter le piège du « Monstre du conseil ». Tout d’abord, il explique qu’il faut comprendre le mécanisme derrière cette habitude que nous avons tous. Le « Monstre du conseil », en fait, c’est trois dimensions: le fait de vouloir avoir toutes les réponses, le fait de vouloir aider et le fait de vouloir contrôler. Lorsqu’on prend conscience que notre habitude de vouloir donner rapidement des conseils aux gens qui viennent nous parler de leurs problèmes provient de ces trois dimensions, il est plus facile de comprendre ce qu’il faut faire pour changer cette manière de réagir.

La meilleure solution pour éviter le piège du « Monstre du conseil », selon Michael Bungay Stanier, c’est de rester curieux le plus longtemps possible dans une conversation. Plutôt que de sauter en mode « conseil », restons en mode « curiosité ». Ainsi, sept questions peuvent être posées selon la situation afin d’aider votre interlocuteur à mieux comprendre sa problématique et à éventuellement trouver une solution par lui-même. 

Voici les sept questions: 

  • Qu’est-ce qui te préoccupe?
  • Et quoi d’autre?
  • Quel est ton réel défi dans la situation? 
  • De quoi as-tu besoin?
  • Comment je peux t’aider?
  • Si tu dis oui à cela, à quoi dis-tu non? 
  • Qu’est-ce qui est le plus utile pour toi? 

Michael Bungay Stanier recommande de poser ces questions en ordre chronologique afin d’aider l’interlocuteur à arriver à ses propres solutions. Ces sept questions sont un très bon outil à connaître dans un milieu professionnel, surtout si vous êtes en position de leadership. Ainsi, en prenant vous-même un pas de recul et en restant curieux, vous encouragerez votre employé ou votre proche à réfléchir lui aussi sur sa problématique. C’est gagnant pour tout le monde! 

Si vous avez des questions sur le développement de votre leadership en contexte professionnel, n’hésitez surtout pas à nous contacter! L’équipe de Salto Conseil peut vous accompagner dans votre processus de réflexion.