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CONSULTANT EN ENVIRONNEMENT

AVEC BRUNO WELFRINGER

Mars 2024 | Musique et montage par Alex Andraos

Bruno Welfringer est consultant en environnement et en santé et sécurité au travail. Il nous parle de son parcours, de son quotidien et de l’impact positif que son travail peut avoir sur l’environnement à travers sa collaboration avec le secteur industriel.

Consultant en environnement

AVEC BRUNO WELFRINGER

Aimy :

Bonjour et bienvenue aux portraits professionnels, le balado où on tente de clarifier différentes professions du marché du travail. Bruno Welfringer est consultant en environnement et en santé et sécurité au travail. Il nous parle de son parcours, de son quotidien et de l’impact positif que son travail peut avoir sur l’environnement à travers sa collaboration avec le secteur industriel. Bruno Welfringer, bonjour!

Bruno :

Bonjour Aimy!

Aimy :

Tu vas bien?

Bruno :

Ça va bien, toi?

Aimy :

Ça va bien, merci. Alors on se rencontre aujourd’hui pour discuter de ton beau métier. Veux-tu nous dire ce que tu fais?

Bruno :

Je suis consultant en environnement et en santé et sécurité au travail.

Aimy :

OK! Consultant en environnement et en santé et sécurité au travail. Quand les gens t’entendent dire ça, qu’est-ce qu’ils imaginent que tu fais de tes journées?

Bruno :

Quand on parle de consultant en environnement, beaucoup de gens aujourd’hui vont penser à tout ce qui est : émission de gaz à effet de serre, réchauffement climatique, etc. C’est effectivement de l’environnement, mais ce n’est pas le domaine de consultants en environnement dans lequel nous on opère avec ma compagnie, qui va plus toucher au niveau des sites contaminés, des conseils à nos clients par rapport à leurs problématiques environnementales : rejets d’eaux usées, émissions atmosphériques, gestion des déchets, etc.

Aimy :

Ça fait que ce n’est pas tant « Je porte une cape puis là je vais sauver la planète », c’est plus un besoin précis d’un client auquel vous vous tentez de répondre.

Bruno :

Exactement! Dans notre cas c’est ça. Il y a des consultants en environnement qui vont être plus du côté des GES, etc., mais dans notre cas ce n’est pas notre principale activité.

Aimy :

OK, j’ai été fouiner un peu sur votre site Internet, puis là votre principale activité c’est à peu près 75 affaires (rire), alors là je voulais clarifier un peu avec toi. Si je te voyais au travail, c’est sûr que tu as deux chapeaux, hein? Tu es gestionnaire, puis en même temps bon tu pourrais être sur le terrain! Si j’essayais de voir le type de mandats que vous pourriez faire, donc le type de demandes que vos clients pourraient vous faire, ça ressemblerait à quoi?

Bruno :

Ça peut ressembler par exemple, comme tu dis il y a beaucoup de… on offre beaucoup de services, puis il y a beaucoup de types de clients, ça fait que chaque client est différent, chaque mandat est différent. On peut prendre un exemple d’un client qui nous appelle parce qu’il veut acheter un terrain, un terrain sur lequel il y a eu des activités industrielles, donc qui est possiblement contaminé. Donc lui il va nous demander de faire un diagnostic de ce terrain, de savoir « est-ce qu’il y a des enjeux environnementaux associés à ces activités historiques? » et ensuite donc on va faire une première étape qui s’appelle une phase un et suite à cette phase-là on va voir s’il y a des enjeux environnementaux, on va aller caractériser par exemple les sols et l’eau sous-terraine, pour essayer de quantifier les enjeux environnementaux, s’ils existent finalement. Et puis il peut y avoir des phases subséquentes de clarifier la contamination : est-ce que c’est vraiment un hot spot qu’on a identifié ou est-ce que c’est vraiment plus large? Et enfin une étape de réhabilitation si jamais le terrain veut acheter le terrain propre, donc là on va aller décontaminer les sols.

Aimy :

OK : j’évalue, j’explique au client ce qui se passe, puis ensuite s’il y a besoin de décontamination, je m’en occupe!

Bruno :

C’est ça!

Aimy :

OK, ça fait que ça ce serait admettons une situation où on veut s’approprier ce terrain-là. Ça serait quoi les autres demandes qu’on pourrait voir par exemple?

Bruno :

Il peut y avoir une demande, hmmm une demande… il y a beaucoup d’activités industrielles qui nécessitent des permis ou des certificats d’autorisation du ministère de l’environnement.

Aimy :

Comme quoi?

Bruno :

Comme émettre des contaminants dans l’atmosphère. On peut les émettre jusqu’à un certain niveau. Pour réaliser une activité industrielle, si elle est susceptible d’émettre des contaminants, ça nous prend une autorisation du ministère de l’environnement pour la réaliser, pour la mettre en place et la réaliser, donc… ou si quelqu’un veut augmenter la production de son usine, puis qu’il est susceptible d’en résulter aussi des émissions de contaminants, ça prend aussi une autorisation. Donc ça ce sont tous des types de mandats avec lesquels les clients peuvent nous arriver, puis on peut avoir des demandes de permis ou d’autorisation à faire, à formuler auprès des autorités et gérer ça avec eux après.

Aimy :

OK. Donc si admettons j’ai… là je dis n’importe quoi là, mais admettons j’ai une industrie qui fabrique de la peinture, bien là je pourrais vous appeler, puis dire « Ah bien là je veux augmenter ma production, il faut que je prouve que ça va être correct, comment je vais faire ça? » Là vous m’aidez à rédiger le rapport en fonction de mes données.

Bruno :

C’est ça. Nous. il y a des formulaires qui sont disponibles sur le site du ministère de l’environnement. Nous on va aller télécharger ces formulaires-là, on va les remplir avec toi. On va te poser beaucoup de questions, savoir comment est-ce que tu envisages cette augmentation? Est-ce que tu vas devoir changer des machines? Est-ce que tu as des contrôles qui vont être faits au niveau de tes émissions atmosphériques, au niveau de tes rejets aqueux? On va remplir les formulaires, on va les soumettre ensuite au ministère.

Aimy :

Hmmm mmm! Il y a toujours un peu cette notion de… tu sais ça le dit dans ton titre, mais il y a un rôle conseil où est-ce que je vais oui avoir ce volet très scientifique où est-ce que je cumule des données, mais il y a ensuite… bien ces données-là je les vulgarise puis je les explique à mon client.

Bruno :

Exact! Oui effectivement il y a un rôle de vulgarisateur qui est très important dans notre domaine parce que ce sont des termes techniques, des terme scientifiques qu’on utilise, puis notre client n’est pas forcément au fait de tous ces termes-là ou de toutes les lois et règlements qui existent en matière d’environnement. Il faut pouvoir lui expliquer avec des mots simples pour qu’il puisse comprendre!

Aimy :

Hmmm ça pourrait être quoi d’autre comme type de mandat?

Bruno :

Là on a parlé du côté environnement, donc les évaluations environnementales de sites, les certificats d’autorisation. On a un volet hygiène industrielle aussi, en santé et sécurité au travail, qui vise l’évaluation de l’exposition des travailleurs dans une usine par exemple à différents contaminants. Ça peut être des contaminants physiques, des contaminants chimiques, des contaminants biologiques, etc. Donc là de la même manière il peut y avoir une étape, une première étape d’évaluation qualitative. Est-ce qu’il y a des contaminants qui sont susceptibles d’atteindre les travailleurs? Puis si oui, on peut ensuite faire une évaluation quantitative où on va vraiment aller échantillonner par exemple l’air que les travailleurs respirent pour voir si les contaminants se retrouvent effectivement dans l’air et si oui, à quel taux?… pour pouvoir comparer ensuite aux normes, etc.

Aimy :

Donc j’évalue, je l’explique, puis je propose des solutions.

Bruno :

Exact! Ensuite on peut proposer des solutions aux clients. Donc, est-ce que ça prend des… par exemple, pour des travailleurs qui sont exposés à de la poussière, est-ce que ça prend des masques? Quels types de masques? Est-ce que ça peut prendre aussi des équipements de protection collective, par exemple une hotte pour faire des opérations sous cette hotte-là pour éviter que les poussières se retrouvent dans la zone où les travailleurs respirent, etc.

Aimy :

Hmmm mmm! Ça fait que là c’est plus le côté santé et sécurité au travail. Est-ce que ça va aller comme dans le… c’est ça, c’est santé et sécurité, mais toujours dans la vision un peu environnement, hein? Parce que ce n’est pas comme « Ah, il y a un fil », ce n’est pas la CNESST là : « Il y a un fil au sol, je vais trébucher ».

Bruno :

Non! Effectivement, effectivement, ce n’est pas de la… ce n’est pas de la sécurité dans ce sens-là. C’est vraiment, ça va être plus de l’hygiène industrielle, qu’on appelle! Effectivement il y a un lien qui est assez marqué entre les deux domaines d’environnement et de santé et sécurité qu’on travaille, parce que les contaminants qu’on retrouve à l’extérieur de l’usine, souvent ça va être les contaminants qu’on retrouve à l’intérieur qui vont impacter les travailleurs. Ce sont deux domaines qui sont quand même intimement liés.

Aimy :

Dans le sens où c’est ce que l’industrie va rejeter qui va se retrouver aussi à l’intérieur?

Bruno :

Oui, pas forcément, mais c’est que, disons qu’il peut y avoir des émissions à l’intérieur de l’usine de poussière. Quand elles sont à l’intérieur de l’usine elles vont toucher les travailleurs, au niveau de leur santé et sécurité, mais elles peuvent aussi être rejetées à l’extérieur de l’usine et puis là ça va plus toucher à l’environnement.

Aimy :

Hmmm mmm! Mais c’est comme les mêmes contaminants.

Bruno :

C’est ça!

Aimy :

OK je comprends! Hmmm là on est en train de regarder un peu les différents mandats. Encore la même question de tout à l’heure, mais si on y allait précisément dans : si je te voyais toi te promener dans ta journée, dépendamment de ces différents mandats-là, je te verrais faire différentes choses.

Bruno :

Oui!

Aimy :

Ça fait que j’imagine que ça fait comme un quotidien quand même très varié. C’est comment pour toi de te promener entre toutes ces différentes lunettes-là?

Bruno :

C’est super intéressant et à la fois très « challengeant » aussi, parce que oui on peut commencer une journée en disant : « Bon je vais écrire le rapport sur les travaux de terrain que j’ai fait la semaine dernière », etc. Là on reçoit l’appel d’un nouveau client qui a une demande rapide pour évaluer un terrain ou faire un quelconque mandat, donc là on doit se virer de bord et puis réorganiser notre journée pour prendre connaissance du dossier que ce nouveau client-là nous propose, voir si on va être capable de le réaliser, lui préparer une offre de services, discuter avec lui de ses besoins, etc. Donc effectivement les journées peuvent être très variées et puis peuvent changer du tout au tout en très peu de temps.

Aimy :

Puis c’est quand même de gros mandats, quand on peut, quand on regarde un peu là votre site Internet on voit que : OK, bien si je m’en vais regarder un terrain, puis est-ce qu’on a à le décontaminer ou pas… J’imagine que tu n’es pas tout seul à faire tout ça! Tu es entouré de qui au travail?

Bruno :

Au travail on est une quinzaine de personnes dans notre compagnie. On est entourés principalement par des professionnels donc qui détiennent des baccalauréats ou des maîtrises dans des domaines scientifiques variés, donc des biologistes, géographes, des ingénieurs chimiques, ingénieurs géologues, etc.

Aimy :

Donc tout le monde va apporter un peu son angle sur cette même situation que vous êtes en train d’évaluer.

Bruno :

Ouais exactement! Tout le monde a un « background » différent, puis a des expertises aussi différentes selon des emplois précédents, donc tout le monde peut apporter effectivement son point de vue sur le dossier puis c’est ça qui est très intéressant, puis on essaie aussi de prendre des mandats ou de donner des mandats différents à tous les membres de l’équipe pour que chacun puisse après se développer dans les différents domaines et puis être capables de prendre en charge différents mandats.

Aimy :

Alors on développe des joueurs qui vont être polyvalents puis qui vont pouvoir travailler sur différents mandats!

Bruno :

Exactement, c’est ça!

Aimy :

OK cool! Là c’est sûr que c’est un domaine qui est quand même très niché, hein, ce que vous faites! Ça fait que je serais curieuse de voir qu’est-ce qui t’a amené jusque-là. Donc si je reculais là dans le passé et que j’avais vu Bruno comme mini-étudiant, jeune jeune jeune, qu’est-ce que j’aurais vu comme genre d’étudiant?

Bruno :

Bien j’étais quand même assez studieux en tant qu’étudiant. J’ai toujours pris mes devoirs et mes leçons à cœur, donc j’étudiais quand même pas mal, puis c’est ça.

Aimy :

Qu’est-ce qui fait que tu as choisi la branche que tu as choisie? D’abord, en quoi tu as étudié?

Bruno :

J’ai étudié… dans le fond, je suis français, ça s’entend peut-être à mon accent!

Aimy :

Pour vrai? (rires)

Bruno :

(Rires). Ça fait que j’ai étudié en France dans une école d’ingénieurs qui s’appelle l’École des Mines de Nancy, qui est d’une durée de trois ans, qui correspond à peu près à un niveau baccalauréat admettons à la Polytechnique, si on va en ingénierie. Et puis pour ma troisième année donc justement j’ai décidé de faire un échange avec l’École Polytechnique de Montréal, un échange double-diplôme, donc ma troisième année d’école d’ingénieurs en France, je l’ai passée à la Polytechnique pour faire une maîtrise en génie minéral, où j’ai travaillé sur un projet de recherche d’évaluation de la bio excessivité du mercure dans les sols. Ça semble très pointu comme ça, c’était évaluer si des enfants par exemple ingère un peu de sol contaminé avec du mercure, est-ce que le mercure est susceptible de passer dans leur organisme, si on veut.

Aimy :

C’est quoi la réponse? (Rires).

Bruno :

La réponse c’est oui, un petit peu! (Rires).

Aimy :

OK! (Rires)

Bruno :

Tout ça pour dire que je suis venu ensuite ici à Montréal puis avec ma conjointe on s’est installés ici, etc.

Aimy :

OK! Donc le génie des mines… qu’est-ce que… je… j’imagine très peu de jeunes de comme quatorze quinze ans qui disent « Ouais, moi je vais faire du génie des mines ». Qu’est-ce qui t’a amené cette idée-là? Est-ce qu’il y a des expériences, des rencontres…? Qu’est-ce qui t’a amené là?

Bruno :

Ça a été surtout, dans le fond ça a été principalement au fur et à mesure de mon parcours scolaire à l’École des Mines de Nancy, bien que ça porte le nom de mines, il n’y a plus grand lien avec l’industrie minière en France, mais le nom est resté. J’avais choisi une option en géologie, donc étude des sols, étude des roches, etc. et dans ces cours-là il y avait des cours axés sur l’environnement puis sur les contaminants dans les sols. Donc ça ça m’a amené à ma maîtrise ensuite à la Polytechnique où j’ai fait sur la bio excessivité du mercure dans les sols, donc là encore c’est en lien avec contaminants dans les sols et tout ça, puis c’est ça qui m’a amené petit à petit à ce métier-là de consultant en environnement.

Aimy :

OK, euh, c’est sûr que quand je pense à la clientèle que moi je vois dans mon bureau, j’ai souvent plusieurs personnes qui vont me dire : « Ah bien je sais que j’aime ça jouer dehors. Je sais que j’aimerais pouvoir faire quelque chose pour contribuer au bien-être de l’environnement, ça ne va pas bien maintenant! ». Quand on pense à ton domaine, même si ce n’est pas comme « on attrape les GES dans le ciel », il y a quand même une portée environnementale. Quel impact tu dirais que vous pourriez avoir, dans ton domaine à toi, sur l’environnement?

Bruno :

On peut avoir un impact quand même significatif, je pense. Parce que même si oui on travaille avec les industriels, qui émettent des contaminants, qui sont responsables d’une certaine contamination, si on veut, on les aide quand même à mieux gérer ces problématiques-là et à faire en sorte d’un qu’elles suivent les lois et règlements qui sont en place ou de faire en sorte que ça s’améliore pour l’environnement de manière générale. Donc je pense que oui, on peut avoir un impact quand même important à notre niveau pour les activités qu’on propose.

Aimy :

En se disant qu’on ne va pas arrêter la production de tout tout tout tout, bon bien tant qu’à ça cette production-là si on peut les aider à l’encadrer pour que ce soit le mieux possible… c’est un peu ça l’impact, là!

Bruno :

Exact!

Aimy :

Qu’est-ce que tu dirais que ça prend pour être bon dans ton métier à toi?

Bruno :

Ça prend plusieurs qualités qui vont principalement être de l’objectivité, je dirais! De savoir vulgariser comme on disait tout à l’heure, de s’avoir vulgariser un petit peu les données qu’on recueille sur un terrain par exemple, savoir vulgariser les lois et règlements pour un client. Ça prend des gens dégourdis qui sont capables de se retourner sur un dix cennes, comme on dit, pour pouvoir… pour pouvoir réorganiser leur journée, pour pouvoir trouver des solutions aussi, des solutions novatrices pour les clients. Des fois on peut arriver : « Oui il y a une solution, c’est ça… », mais il existe aussi d’autres solutions qu’on peut essayer de développer avec les clients selon leurs propres besoins.

Aimy :

Hmm mmm! Donc cette initiative-là aussi de dire : Ce n’est pas parce qu’on a toujours fait comme ça qu’il n’y a pas autre chose.

Bruno :

Exact.

Aimy :

OK! Qu’est-ce que tu dirais qui est le plus nourrissant, validant dans ce que tu fais comme travail?

Bruno :

Hmmm je dirais que c’est terminer un mandat et puis voir qu’on a réussi à aider un client à résoudre son problème environnemental puis à faire en sorte que la situation en bout de ligne, elle est meilleure qu’avant!

Aimy :

Puis qu’est-ce qui est le plus difficile? C’est quoi le plus grand défi dans ton travail?

Bruno :

Le plus grand défi ça va être de tout gérer en même temps, parce qu’on a énormément de choses à penser en même temps et de réussir à tout organiser pour que tout s’imbrique en même temps, je pense que c’est quelque chose parmi les plus difficiles.

Aimy :

Donc si j’avais une loupe dans le cerveau à Bruno, c’est quoi les choses que je verrais, avec quoi tu jongles?

Bruno :

Bien ça va être avec les échéanciers, avec l’organisation de l’équipe de travail, avec les différentes demandes des clients qui rentrent, etc.

Aimy :

OK donc tout doit rentrer pour être livré au bon moment, puis s’assurer que tout le monde aille bien dans tout ça.

Bruno :

En plus de ça on joue aussi avec les lois et règlements en matière d’environnement qui évoluent très vite en ce moment, donc il faut savoir se mettre à jour, se former sur les différents domaines pour pouvoir toujours proposer des solutions qui soient valides!

Aimy :

Quelque chose qui était correct il y a cinq ans ne l’est peut-être plus maintenant là?

Bruno :

Exact!

Aimy :

OK, OK. Hmmm… si quelqu’un t’écoute maintenant puis est, je ne sais pas, au secondaire, au Cégep, début d’université puis se dit « Ah bien oui j’aimerais aller vers ce domaine-là, ça a l’air intéressant ». D’ici à ce que cette personne-là gradue, admettons qu’on recule là, la personne est au début de son secondaire ; d’ici à ce qu’elle gradue puis qu’elle soit rendue vraiment dans tes bottines à toi ou pas loin, la vie va avoir avancé, la technologie va avoir avancé, le marché va avoir bougé : qu’est-ce que tu penses qu’il va avoir comme évolutions dans ton domaine dans les cinq, dix, quinze, vingt prochaines d’années.

Bruno :

C’est une bonne question! Je pense que le plus gros défi comme je le mentionnais avant ça va être l’évolution des lois en matière d’environnement. Tout ça, ça bouge beaucoup, ça bouge vite, donc dans cinq ans, dans dix ans, où est-ce qu’on va être rendus? C’est une bonne question.

Aimy :

Puis tu penses qu’elles évoluent dans quelle direction?

Bruno :

Je dirais qu’elles évoluent pour le mieux pour l’environnement ; du moins j’espère! (rires).

Aimy :

(Rires). On espère tous!

Bruno :

Pour que les projets qu’on mène aboutissent à des solutions finalement qui sont meilleures pour l’environnement puis pour tout le monde, donc, c’est ça!

Aimy :

Ouais, parce que c’est comme si… c’est ça hein, c’est un peu ce que tu me disais tout à l’heure : tu transiges entre l’environnement et l’industriel, ça fait que les règles sont de plus en plus construites pour favoriser l’environnement versus favoriser l’industriel? Je vulgarise « top » là, mais on est un peu là tu dirais?

Bruno :

Ouais, ouais ouais! Je dirais que c’est ça effectivement, on essaie de mieux protéger l’environnement au fur et à mesure. Si on recule en arrière de plusieurs décennies, la loi sur la qualité de l’environnement n’existait pas donc… Petit à petit, ça s’améliore. Parfois, c’est sûr que comme dans tous les domaines, il y a des choses qui ne bougent pas forcément dans le mieux, mais je vous dirais que dans l’ensemble ça bouge pour le mieux au niveau de l’environnement et puis c’est ça le défi auquel on va être confrontés, c’est vraiment de pouvoir s’adapter avec ses règles-là, pour les rencontrer évidemment et puis pour que ça puisse répondre aussi aux besoins des clients sans mettre tout le monde à la porte dans une usine, par exemple.

Aimy :

Puis au niveau technologique, comment est-ce que tu penses que ton travail va changer?

Bruno :

Au niveau technologique, je ne sais pas s’il va tant changer que ça. Ça reste quand même euh… Nous notre travail ça consiste principalement à aller voir un client, lui donner des conseils puis rédiger des rapports. On n’a pas tant d’aspects technologiques comme tel.

Aimy :

Alors les outils que vous utilisez pour évaluer, bien ils risquent de se maintenir, peut-être devenir un peu plus performants, mais ça va quand même…

Bruno :

Oui, c’est ça, exactement. Il va y avoir peut-être des analyses qui vont changer ou des choses comme ça, mais grosso-modo, c’est assez euh…

Aimy :

Peut-être que ça se ferait plus vite, peut-être que ça se ferait un peu plus facilement, mais je cumule des données, je les transmets à la personne, je lui propose des solutions.

Bruno :

Exact!

Aimy :

Excellent. Hmmm, quels conseils est-ce que tu donnerais à quelqu’un qui aimerait se rapprocher de ton domaine?

Bruno :

Hmmm je lui donnerais comme conseil d’être curieux, de s’orienter vers des disciplines je pense un peu plus sur le, du côté de la science, de la biologie, de la géographie, etc., et puis d’être curieux et de vouloir… d’avoir envie de protéger l’environnement. C’est ça!

Aimy :

C’est comme une mission aussi en arrière des tâches là!

Bruno :

Ouais!

Aimy :

Ouais! Alors, pour clore notre courte entrevue j’aurais quelques questions en rafale pour toi. Ça fait que, en un ou deux mots, le travail, c’est…?

Bruno :

Stimulant!

Aimy :

L’école, c’est…?

Bruno :

Très important (rires).

Aimy :

La carrière, c’est…?

Bruno :

La carrière c’est un peu secondaire.

Aimy :

La conciliation travail / vie, c’est…?

Bruno :

Ça c’est vie famille? Ouais ça c’est très important!

Aimy :

Et qu’est-ce qui te motive à sortir du lit chaque matin?

Bruno :

(Rires), mes deux garçons!

Aimy :

Ah ha! Ça c’est une motivation inévitable! Être un adulte, c’est…?

Bruno :

Des défis! (rires).

Aimy :

Quels conseils est-ce que tu donnerais au Bruno qui avait vingt ans?

Bruno :

Lâche pas!

Aimy :

Lâche pas, ça s’en vient! Merci Bruno, ça a été super intéressant!

Bruno :

Merci à toi, Aimy!

Aimy :

Merci à notre invitée et merci à vous d’avoir écouté cet épisode des portraits professionnels. Pour plus de détails sur cette profession, visitez notre site Internet au www.saltoconseil.com.