Millénariaux et Génération Z
Les millénariaux et la génération Z sur le marché de l’étude et de l’emploi
La société s’est souvent intéressée aux différences entre générations sur le marché de l’emploi. Il est vrai que les baby-boomers et la génération X ont vécu des défis différents et ont adopté des comportements tout aussi différents en réaction à ces contextes. Maintenant que les millénariaux et la génération Z sont eux aussi sur le marché de l’emploi et/ou aux études, il est plus pertinent que jamais pour les employeurs de s’intéresser aux caractéristiques propres à chaque génération.
Millénariaux et génération Z
Avant de débuter cet article, il convient de situer chaque génération dans le temps. Nous partageons d’emblée la nuance apportée par le professeur Jacques Hamel, du Département de sociologie de l’UdeM, qui explique qu’une génération démographique se crée environ à chaque 20 ans. Ainsi, les millénariaux et les jeunes de la génération Z ne font pas nécessairement partie de deux générations différentes et les dates déterminées pour chacune sont sujettes à discussion. Dans le cadre de cet article, le concept de « génération » réfère davantage à un concept sociologique. On regroupe des personnes selon le partage d’un contexte social et historique.
Selon cette idée, les millénariaux sont des gens étant nés entre les années 1980 et 1996 tandis que la génération Z se situe entre les années 1997 et 2010.
Les millénariaux sur le marché de l’emploi
Une des plus grandes différences entre les millénariaux et les générations précédentes (baby-boomers et X) réside dans la valeur accordée au travail. Selon Jacques Hamel, professeur et membre de l’Observatoire Jeunes et Société, les millénariaux ne se définissent pas par leur emploi, contrairement aux générations précédentes. Pour les membres de la génération Y (ou les millénariaux), le travail ne représente pas l’unique manière de s’intégrer à la société.
De plus, les millénariaux n’ont souvent que très peu d’attaches face à leur employeur (contrairement aux boomers et aux X qui pouvaient parfois passer toute une carrière chez le même employeur). Ils entretiennent une vision parfois réfractaire aux instances collectives (comme les syndicats) et sont plus enclins à vouloir négocier leurs conditions d’emploi par eux-mêmes. En quelque sorte, les millénariaux ont une approche plus individualiste face au travail : ils veulent des emplois qui leur conviennent selon leurs valeurs et les conditions qu’ils recherchent. Pour les millénariaux, le travail est un moyen d’atteindre d’autres buts et non pas un but ou une fin en soi.
La génération Z à l’université et sur le marché de l’emploi
Juste après les millénariaux vient la génération Z. Cette dernière commence à entrer sur le marché de l’emploi professionnel et les plus jeunes se trouvent sur les bancs de l’université. Les premières observations sur cette génération sont qu’ils sont très connectés les uns aux autres ainsi qu’au monde par le biais des réseaux sociaux. Ils sont ambitieux, beaucoup plus que leurs prédécesseurs, et ont souvent le rêve d’être entrepreneurs ou gestionnaires. Ils sont des personnes engagées, notamment dans la cause environnementale, le logement et le coût de la vie.
Dans les classes et sur le milieu du travail, ces jeunes représentent souvent un beau défi pour les professeurs et les employeurs, car ils sont excessivement débrouillards et n’hésitent pas à aller chercher leur information par eux-mêmes. Paradoxalement, ils ont aussi besoin de beaucoup de rétroaction et de renforcement positif.
Ces descriptions restent très générales, et comme le rappelle Jacques Hamel, l’étudiant ou le professionnel moyen n’existe plus. Les modèles à suivre ont éclaté et il n’est pas rare de trouver un étudiant de 35 ans qui vit chez ses parents ou un jeune professionnel de 22 ans qui vit en condo.
Les défis des millénariaux et des Z
On le lit souvent : les jeunes des générations Y et Z sont anxieux. Ayant grandi avec les réseaux sociaux, les deux groupes carburent à l’instantanéité et aux mentions j’aime. Les deux générations ont aussi été témoins d’événements mondiaux d’envergure, comme les attentats de 2001 et les conséquences qui en ont découlées. Évidemment, tous les membres des deux générations ne peuvent pas être décrits de la même manière, mais il reste qu’une tendance à l’anxiété s’est dessinée avec les années. Cette anxiété se traduit de manière différente chez chaque individu, et a bien souvent des conséquences sur le milieu du travail et de l’éducation. Il s’agit d’un défi que ces jeunes professionnels auront à surmonter, et auquel les employeurs seront aussi confrontés.
Vous faites partie de la génération Y ou Z, et vous ne savez pas trop comment trouver votre place sur le marché du travail? Vous êtes un employeur et vous aimeriez savoir comment vous adapter à vos employés millénariaux? N’hésitez pas à contacter Salto Conseil! C’est avec plaisir que nous discuterons de tout cela avec vous.